L’Assemblée nationale, maillon faible du capital institutionnel du Sénégal

Questekki  274  du mardi  26  octobre  2021

Dossier Ressources naturelles : L’Assemblée nationale, maillon faible du capital institutionnel de notre pays  pour la gouvernance démocratique des ressources naturelles.

On m’a interpellé sur le paradoxe : riche en ressources naturelles et pauvreté des populations. Je suis obligé de rappeler que la richesse matérielle des nations vient d’une bonne combinaison entre les quatre types de capitaux, capital naturel (foncier, mines, pétrole, pêche, etc..), capital technique (infrastructures, électricité, eau, etc.), capital humain ( formation des hommes et des femmes, capital de recherche scientifique et technique que certains appellent capital intellectuel) et le capital institutionnel ou social.

Ce dernier est le plus important. Il est le ciment de la société, le dépôt de la confiance. La monnaie fait partie du capital institutionnel.

« L’AN, plaie dans la République.« 

Mamadou Lamine Diallo IN #QUESTEKKI 274

Les chefs de village, les délégués de quartier, les mairies, les familles religieuses, l’Eglise, l’administration, la justice, l’AN et le Président de la République constituent notre capital institutionnel pour l’essentiel. 

Sa faiblesse ne fait pas de doute, en cause, les mairies, lieu de trafic de l’état civil, l’AN décrédibilisée  et le présidentialisme absolu de Macky Sall.

L’AN est une plaie dans la République. Son rendement social ne correspond pas à son budget d’environ  16 milliards par an, soit environ 100 millions par député chaque année. Ce n’est pas juste. Cette AN est incapable de participer à la gestion des ressources naturelles qui appartiennent au Peuple.

Dossier nouveau : Locales 2022, Macky Sall prend les mêmes et recommence dans la mal gouvernance territoriale.

Macky Sall est satisfait de ses maires et présidents de Conseil départemental (PCD) BBY.  Il a déjà prolongé leurs mandats de deux ans et les propose comme candidats aux élections locales de 2022. On prend les mêmes et on recommence dans la corruption, le clientélisme, la spéculation foncière et la mal gouvernance territoriale. Ces élus locaux sont impopulaires.

En face, il sait qu’il a piégé, avec l’aide du dialogue politique, l’opposition, en imposant la règle du candidat maire ou PCD.. Et, comme à son habitude, son régime va soutenir en douce plusieurs coalitions prétendues citoyennes ou politiciennes opportunistes. C’était déjà  le cas aux législatives de 2017.

« Macky Sall vote pour la mal gouvernance territoriale des maires BBY« 

Mamadou Lamine Diallo in #questekki 274

La vie est dure. Pas d’emplois, pas de revenus réguliers et les prix augmentent. Être maire ou PCD donne des revenus. La compétition est âpre. La gouvernance démocratique  de proximité qui met en avant le sens de l’intérêt général, la compétence, est reléguée en arrière. En tous cas, on a constaté que le terrorisme  dans le Sahel progresse dans des zones où les communes sont mal gérées. Faisons attention aux zones de Tambacounda et de Kédougou, plutôt que de chercher à étouffer D MEDIA.