Ressources minérales: la gouvernance démocratique en mode échec

Questekki  294  du mardi  15  mars  2022

Dossier Ressources naturelles : La gouvernance démocratique des ressources minérales en mode échec

C’est le professeur Doudou Sine qui a inventé ce mot démocrature, une dictature maquillée en démocratie, pour qualifier certains régimes africains. Ce qu’on sait depuis lors, ce type de régime facilite l’accaparement des ressources naturelles par une élite prédatrice alliée à des partenariats étrangers, surtout pour ce qui est du pétrole et du gaz.

Depuis la découverte du gaz de St-Louis, Macky Sall a décidé de transformer la démocratie sénégalaise en progression depuis l’indépendance en démocrature; deux instruments pour cela, la refonte du fichier et son contrôle et enfin le parrainage.

« Le parrainage de Macky Sall, une technique anticonstitutionnelle et dictatoriale« 

Mamadou Lamine Diallo in #questekki 294

Cette technique est anticonstitutionnelle et illégale car elle viole le principe fondamental du secret du vote. Il s’y ajoute qu’elle est impraticable car personne ne peut contrôler les signatures à cette échelle. Comme discriminant, hier le numéro CEDEAO, aujourd’hui la taille de l’individu, demain,  qui sait?  Tout cela n’est pas acceptable.

La Cour de Justice a condamné le Sénégal et demande son retrait dans un délai qui a déjà expiré. Macky Sall refuse d’obtempérer et décide de foncer dans le mur. C’est le seul moyen pour lui de trier les participants à des élections à caractère national et de les gagner.

La société civile sénégalaise, notamment l’ONG3D, qui prétend être à l’avant-garde de la démocratie, reste muette comme une carpe. Elle pourrait au moins s’intéresser aux preuves fournies par le Dr Cheikh  Dieng candidat de Wallu Sénégal à la ville de Pikine qui montre la violation de la démocratie électorale dans cette élection. Ça ne lui coûte rien d’aller enquêter et vérifier les dires de l’ancien maire de Djida Thiaroye Kao.

Dossier nouveau : Macky Sall face au mur des prix des denrées de première nécessité

Depuis 2012, le régime a tenté de maîtriser les prix du riz, de l’huile et du sucre. A chaque fois qu’il fait un pas en avant en jouant sur les taxes, il fait deux pas en arrière lorsque les cours mondiaux ne suivent pas. Évidemment que c’est compliqué, le Sénégal est « un price taker «  sur ces marchés du riz et de l’huile.

Pour le riz, on a lancé un programme d’autosuffisance promis pour 2017. Questionné sur la réalité du programme, le ministre Balde me dit droit dans les yeux que le Sénégal est autosuffisant en riz long, soit 5% de la consommation nationale. Ces gens de BBY ne sont pas sérieux.

« Le régime  FayeSall cogne le mur de la hausse des prix des denrées de première nécessité« 

Mamadou Lamine Diallo in #questekki 294

Récemment en jouant sur les taxes, le gouvernement a voulu juguler la hausse des prix provenant de l’inflation due à la sortie de Covid19.  La guerre d’Ukraine remet tout en question. Si elle perdure, le gouvernement devra trouver 500 milliards pour bloquer les prix y compris de l’électricité, en les subventionnant, selon nos calculs.

Venons-en au sucre. Le Sénégal a une industrie sucrière pour le marché national. Abdou Diouf revient dans ses mémoires sur l’histoire de cette industrie de Mimran. Les Dipas distribuées par le ministère du commerce pour importer à quelques copains importateurs du régime sont sources de corruption et n’apportent rien à l’économie nationale.

Mme Diatta, notre charmante ministre du commerce vient de découvrir la solution à son casse-tête de gestion des prix de ces produits : il faut passer à l’industrialisation. Welcome to the club Tekki. Enfin, un apériste qui se réveille. Une femme en plus, pour le 8 mars. Le Sénégal doit s’industrialiser et augmenter le pouvoir d’achat des familles. Celles-ci pourront acheter les biens de première nécessité importés ou produits localement.

M. Macky Sall, vous avez suffisamment cogné le mur, il faut le contourner.