Saraya: il faut tirer des leçons du drame lié à la gestion des ressources naturelles.

Questekki  373 du mardi  19 septembre 2023

Dossier Ressources naturelles : Leçons de Saraya 

Dans le département de Saraya se trouvent les gisements d’or en exploitation. En principe, cet or appartient au peuple, mais c’est l’Etat qui en est le propriétaire de fait.

C’est le PR, le PM, son ministre et directeurs  chargés du secteur qui gèrent la ressource. Or, même si la ressource appartient au peuple, force est d’accepter que la population locale est celle qui subit les effets directs de l’exploration et de l’exploitation de la ressource ; l’eau, la forêt, la faune, la terre et l’orpaillage sont toujours concernés. 

Privée de ses ressources naturelles que j’ai nommées, la population locale est invitée à fournir du travail subalterne et non qualifié à la société minière détentrice du permis.

Le conflit récent qui a fait deux morts provient du pilotage du mécanisme mis en place pour sélectionner les jeunes qui doivent travailler dans la mine: sous-préfet ou chefs de village.

Le code minier doit être réformé pour préciser les droits de la population locale même si la ressource appartient au peuple.

Le PIB du département de Saraya est  de 30 milliards par an pour 63000 âmes. Le chiffre d’affaires de l’or  dépasse 600 milliards pour 16 tonnes d’or environ. Voilà  le paradoxe des régions minières

Dossier nouveau : Les 2 Ba refusent de payer la dette intérieure échue

Les deux compères tantôt complices, tantôt rivaux, se bombent le torse quand ils lèvent des milliards sur le marché régional. Ce n’est pas compliqué, lorsqu’on a l’assistance des agences de la BCEAO.

Le plus compliqué, c’est la gestion de l’économie. En ce moment, la question de la «  dette intérieure », les obligations impayées, une invention du Petit Ba pour masquer la réalité des arriérés intérieurs, est sur la table. Ce sont les entreprises qui exécutent des marchés publics, travaux ou études faits, et qui ne sont pas payées : BTP, Pétrole, Universités privées, Hôpitaux, PME.

Ces arriérés plombent l’économie, la consommation surtout. Quel est le montant ? Le FMI connaît le montant sans doute, il ne le dira pas pour ne pas effrayer les marchés.

Le CNP par son Président Baidy Agne, un patron cultivé et fin, s’est inquiété de l’importance de la dette intérieure. C’est dire donc que la situation est grave.

Amadou Ba, omnibulé par la présidence depuis toujours, ne s’occupe pas du pays. Avec lui, c’est l’accumulation des défaites, moutons de Tabaski, et récemment défaite devant l’Algérie.

Il est incapable de payer la dette intérieure. S’il était courageux et un peu patriote, il devrait quitter son poste de PM. Double Bouton, Boun Dionne, accepterait le job pour  quelques mois. L’essentiel pour lui est d’exister.