Sénégal Guinée Bissau: Bonne gouvernance obligatoire pour le pétrole

Questekki 188 du mardi 3 mars  2020

Dossier Ressources naturelles : Bonne gouvernance obligatoire pour le pétrole à la frontière Sénégal Guinée Bissau

Il y a un dossier stratégique derrière la présidentielle de la Guinée Bissau, c’est le pétrole du Dôme Flore. Il est bon de rappeler que 100 millions de pétrole lourd avaient été découverts autour de 1980 dans cette zone à cheval entre le Sénégal et la Guinée Bissau et fort heureusement les deux pays ont accepté d’aller devant les juridictions internationales pour résoudre le conflit de propriété entre eux deux.

La Justice internationale avait donné raison au Sénégal, mais il a décidé de partager les ressources  selon la règle 80% pour lui et 20% pour la Guinée Bissau. Un organisme de gestion en commun de toutes les ressources minérales a été créé, l’AGC. Elle a au moins permis de consolider la paix dans la zone.

Bonne gouvernance obligatoire pour le pétrole à la frontière Sénégal Guinée Bissau

Mais depuis que le Sénégal a accepté de signer un accord de partage avec la Mauritanie 50 -50 pour le gaz de St Louis, une fraction de la classe politique demande la révision des accords entre le Sénégal et la Guinée Bissau. Au sein du Réseau Parlementaire pour la bonne gouvernance des ressources minérales en Afrique de l’Ouest, la question avait été évoquée par nos collègues de Guinée Bissau.

Tekki soutient que l’on se développe avec ses voisins. C’est facile à démontrer. Tekki soutient aussi le partage de l’avoir selon une ligne de justice et rejette la logique de prédation d’accords secrets entre les chefs politiques et les compagnies pétrolières qui conduisent à la malédiction des matières premières. La transparence doit être de mise  dans cette affaire entre le Sénégal et la Guinée Bissau. Aucune confiance au Cos Petrogaz et à Makhtar Cissé.

Dossier nouveau : Derrière le troisième mandat se cache la présidence à vie pour la famille FayeSall, le magot des dix milliards de dollars des sociétés de Franck Timis.

Le modèle de gouvernance en débat est celui du Togo. Faure Eyadema, second dans la dynastie des Eyadema soutenue par l’armée et une association politique ancrée au Nord pour des raisons ethniques et régionalistes brigue des troisième, quatrième mandat ainsi de suite, à l’infini.

Au Sénégal cette volonté des chefs politiques existe, on ne peut pas le nier. Mais elle est devenue plus affirmée avec la découverte du gaz et le partage de la rente avec notamment Franck Timis. La dynastie FayeSall fera tout pour rester au pouvoir, jouir de la rente gazière et se prémunir des procès pour faux en écriture administrative et haute trahison. Parler de troisième mandat est une duperie. Ce qui est en jeu, c’est la présidence à vie, des mandats à la queue leu leu, bref, l’émirat gazier.

Notre jeunesse viendra à bout du coronavirus.

L’enjeu pour la dynastie FayeSall, ce sont les dix milliards de dollars de royalties révélés par la BBC. Selon nos estimations, rien que sur  St Louis, en attendant Kayar, la rente à se partager entre la Mauritanie, l’Etat sénégalais et Petrosen, Kosmos et BP et les sociétés de Franck Timis, c’est 100 milliards de dollars au moins   et non 58 milliards de dollars comme le soutient Aly Ngouille Ndiaye et le gouvernement de prédateurs.

L’enjeu, donc  c’est au moins 10 000 000 d’emplois sur les quarante prochaines années, 250 000 emplois par an ; de quoi absorber la demande annuelle d’emplois des jeunes.

En attendant le peuple fait face au coronavirus qu’il vaincra comme le peuple chinois. M Diouf Sarr, réveillez-vous et occupez-vous de notre santé publique au lieu de vociférer sur la présidence à vie. Accordez vos violons avec notre administration sur le patient zéro.