Corruption du régime de Macky Sall: les ressources naturelles source d’alimentation 

Questekki  306 du mardi  7 juin 2022

Dossier Ressources naturelles : Les ressources naturelles alimentent la corruption du régime

On a beaucoup parlé de Franck Timis et du gaz de St Louis. Mais aussi de la pêche avec les bateaux européens, russes et chinois. Sans oublier le foncier, lieu par essence du blanchiment de l’argent de la corruption et de la drogue, les rapports des organismes spécialisés de l’ONU sont édifiants.

Il y a deux autres points qu’il faut relever pour l’information des citoyens:

Les marchés publics gagés sur les revenus pétroliers et gaziers futurs et la technique du contenu local.

1. Le gouvernement, sur la base des revenus futurs issus des hydrocarbures, utilisés comme garanties de facto peut allègrement passer des marchés de gré à gré sous couvert d’offres spontanées de plus de 50 milliards. Des universités, des hôpitaux et centres de santé, le stade de Diamniadio, et demain des palais de justice, sont et seront construits selon ce mécanisme. Les prix sont gonflés, les travaux bâclés et les délais de livraison jamais respectés, tout cela assaisonné de distribution de commissions aux accompagnateurs, souvent des personnalités du régime du privé, et aux politiciens de BBY. Les pertes sont immenses pour la République. Selon nos estimations, les pertes économiques des offres spontanées s’élèvent à 1000 milliards depuis 2014.

« La corruption dans le pétrole et le gaz passe par les offres spontanées et les gré à gré de l’État BBY« 

Mamadou Lamine Diallo in #questekki 306

2. Le contenu local imposé théoriquement aux entreprises étrangères et chinoises en particulier. La technique est simple, le  sénégalais, (contenu local), reçoit les commissions de l’entreprise étrangère au profit des autorités politiciennes de BBY et le tour est joué.

3.  Enfin, il y a un dernier mécanisme. Prétexter un contentieux avec un affairiste sénégalais, le payer par le budget des contentieux logé au ministère des finances et géré par l’agent judiciaire l’Etat, à charge pour l’affairiste payé d’organiser le partage entre prédateurs et la République.

Voilà quelques mécanismes de corruption pratiqués par le régime BBY sous des formes en apparence légale.

Dossier nouveau : A quoi a servi le dialogue politique de Macky Sall ?

Confié au Président Famara Sagna et au Feu Général Niang, Macky Sall a réussi à coups de centaines de millions à mobiliser une partie de la classe politicienne et la société dite  civile pour prétendre dialoguer sur  les politiques publiques. Des commissions ont été formées dans tous les domaines. Au finish, elles n’ont rien donné sauf trois choses:

  1. la capitulation en rase campagne d’ Idrissa Seck arrosée de quelques milliards de plus dans le budget du CESE;
  2. repousser les élections locales et supprimer le parrainage impraticable; 
  3. la rédaction de nouveaux articles du code électoral après une évaluation du processus électoral par des experts, nous a-t-on dit.

« Les listes des législatives montrent la faillite du dialogue politique de Macky Sall« 

Mamadou Lamine Diallo in #Questekki 306

Sur ce dernier point, l’expérience que nous venons de vivre avec le dépôt des listes pour les élections législatives du 31 juillet 2022 démontre que le travail a été mal fait. Personne au Sénégal n’aurait pu imaginer que la rédaction du code électoral ne ferme pas la porte à une indivisibilité de la liste composée de titulaires et suppléants. AFD, le Ministre chargé de sauver BBY du naufrage électoral, s’est engouffré dans cette porte pour récupérer la liste nationale BBY et enfoncer Yewwi. Et le Conseil constitutionnel de le soutenir en suivant son axiome de base: tout ce qui n’est pas explicitement interdit est naturellement autorisé. Voilà le Sénégal!

J’ai toujours soutenu que le présidentialisme absolu et le système du “raw gaddu » qui donne une majorité excessive au PR sont dangereux. Le Sénégal vient de l’expérimenter avec un PR à la volonté dictatoriale manifeste. Il est donc temps de réformer nos institutions. 

Quoi que le régime fasse, BBY est minoritaire dans ce pays. Il faut aller de l’avant méthodiquement et de manière résolue vers les élections législatives et assurer une victoire de l’alliance Yewwi Wallu. L’essentiel est d’avoir en nombre suffisant les députés qui vont voter les lois de réformes démocratiques et modifier la constitution pour fermer la porte à toute interprétation possible de troisième mandat. En attendant, Macky Sall doit garantir la liberté de manifester.