Corruption massive: le foncier et l’immobilier les refuges

Questekki 197 du mardi 5 mai 2020

Dossier Ressources naturelles.  Le foncier et l’immobilier, refuges de la corruption massive 

C’est le capital naturel le plus sensible dans notre pays et en Afrique. Le Président Macky Sall a mis en place deux commissions dirigées par d’éminents juristes, le Professeur Sourang et Maître Doudou Ndoye, sans suite. Dès lors, la loi sur le domaine national du Président Senghor est toujours là, plus des dispositions législatives introduites ces dernières années qui visent à favoriser la privatisation du foncier accaparé par les dignitaires des régimes.

Une bourgeoisie foncière s’installe tranquillement à la faveur des délibérations de la Commission domaniale. L’affaire des 94 milliards et la Commission d’enquête parlementaire comique de BBY ont mis en lumière le rôle crucial de la Commission domaniale dont la puissance dans l’accaparement du foncier est illimitée ouvrant la voie à des conflits avec les communautés qui revendiquent la propriété historique de la terre. L’économiste Piketty a bien montré que le premier capital est l’immobilier.

Le foncier et l’immobilier, refuges de la corruption.

L’idée des baux emphytéotiques de 99 ans avait été soulevée dans les travaux de la Commission de Sourang. Elle risque d’être reprise par le régime FayeSall. Si l’on y prend garde, des baux seront accordés sur le patrimoine de l’Etat dans le plateau à Dakar pour recycler dans l’immobilier les capitaux de la corruption. Les communes, c’est le sens de l’acte III de la décentralisation, vont pouvoir donner des baux de 99 ans à des compagnies étrangères pour l’agrobusiness.

Le virus du foncier va accompagner le coronavirus pour recycler l’argent de la corruption à St Louis et certainement aussi dans les terres qui vont accueillir les stations – services de Petrosen Aval, nouvelle trouvaille de la dynastie FayeSall et de Makhtar Cissé, ministre en charge du pétrole et du gaz, qui a trouvé la formule, le pétrole est dans le sang de Macky Sall, pour espérer se faire adouber.

Dossier nouveau : La participation responsable version Macky Sall devient tragique pour les travailleurs

Pour cause de covid 19, les centrales syndicales préfèrent se taire un premier mai et ne pas présenter même par vidéoconférence leurs cahiers de doléances. Qu’elles ne manifestent pas, cela se comprend. Mais tout de même les travailleurs ont leur mot à dire dans la gestion sanitaire et économique du covid 19. Ils sont impactés. Par ailleurs, les centrales peuvent bien participer à la distribution de l’aide à leurs membres par exemple.

Prenons cette affaire d’aide alimentaire. Le kit de Macky Sall est composé de 100 kg de riz, 18 savons, 10 kg de sucre, 10 kg d’huile et 10 kg de pâtes alimentaires et la valeur totale est de 69 000 francs, 6 et 9 étant les deux chiffres mystiques de Macky Sall. Des sociétés écran n’ayant aucune expérience dans le riz ou le sucre sont impliquées dans un vrai faux appel d’offres sur ordre de la dynastie FayeSall. Les travailleurs et les retraités ont leur mot à dire.

La participation responsable version Macky Sall devient tragique pour les travailleurs

Tous les économistes le savent. Le cash transfer est plus efficace si l’on veut atteindre réellement les familles impactées et encourager la circulation monétaire. La SN Poste mise à genoux par la dynastie FayeSall pour sa clientèle de Thiès notamment aurait pu utiliser son réseau. Evidemment avec cette solution aucune commission ne peut être versée. Elle n’arrange pas les affidés de la Famille FayeSall à qui des moyens sont donnés pour aller en précampagne pour les élections locales et distribuer du riz de manière condescendante aux respectables familles sénégalaises. Eh oui les nouveaux riches n’ont pas d’éthique. C’est bien connu.

Les travailleurs du Sénégal doivent sortir de la participation responsable version Macky Sall et pousser les centrales syndicales à reprendre la lutte pour la gouvernance démocratique de notre pays  recommandée, je le rappelle par les Assises Nationales.