Fonds covid 19: Le carnage financier doit être puni

Questekki  334  du mardi  20 décembre   2022

Dossier Ressources naturelles : Le dol dans la constitution du Sénégal


En moins de 24h, Macky Sall et Amadou Ba, chacun à sa manière, nous apprennent que la révision constitutionnelle de 2016 n’empêche pas Macky Sall de briguer un troisième mandat. On s’en doutait depuis le référendum  de 2016, qu’il y a dans le fond un vice caché dans la constitution. Les écrits de Macky Sall et la campagne électorale de Amadou Ba et Ismaïla Madior FALL étaient de la poudre aux yeux. Quel manque de respect au peuple sénégalais !

Macky Sall nous a promis de réduire son mandat de 7 à 5 ans, pour finir par nous dire que le Conseil constitutionnel n’est pas d’accord. Et aujourd’hui, il revient sur tout cela.

Je pense que la rente pétrolière et gazière à venir a changé la donne démocratique de notre pays. Macky Sall et ses parrains occidentaux veulent créer une démocrature à la Paul Biya avec des mandats infinis, ce que j’appelle l’émirat gazier comme celui du Qatar.

« Macky Sall et BBY ont trompé le peuple lors de la révision constitutionnelle de 2016« 

Mamadou Lamine Diallo in #Questekki 334

Ironie de l’histoire. Des députés ont demandé à IMF d’enlever Ismaila de son nom. Le prophète Ismaïla est à l’origine de la fête de la Tabaski pour les musulmans par sa foi, son courage et sa détermination. 

Il devrait aussi se débarrasser de son nom Madior FALL (Fatim Gologne). En effet, le Damel Madior FALL a libéré le Cayor de la dictature et de la terreur du sixième Damel Daw Demba. Ce dernier avait interdit toute réunion publique et privée dans le Cayor. Madior, fils de son frère, Damel Makhouradia Kouli le renversa et l’exila dans le Waalo. IMF devrait s’appeler désormais TDM, le tailleur de Macky.

Si Macky Sall réussit son coup d’état institutionnel en 2024, il fera face à trois problèmes insolubles :

1. La résistance des familles des victimes du coup d’état qui sera violent comme en Guinée 

2. Les revendications des secteurs, travailleurs, étudiants, chômeurs, pour obtenir leurs parts des revenus du gaz et du pétrole, quand on sait que Franck Timis et ses partenaires se taillent une bonne part du gâteau. Il faut rappeler que 700 millions de dollars, 420 milliards ont été déjà échangés.

3. Les ennemis du Sénégal sont à l’affût pour créer le chaos comme au Mali et au Burkina.

Dossier nouveau : le carnage financier des fonds covid doit être puni 

Aucune considération pour le peuple. Après la tricherie de la révision constitutionnelle de 2016, voilà que le régime BBY détourne sans vergogne les fonds covid. On s’en doutait. Plusieurs fois, nous avons demandé aux ministres chargés de la santé et de la distribution des vivres de venir s’expliquer à l’Assemblée nationale. Ils ont refusé.

Le rapport de la Cour des comptes, Institution de la République, vient confirmer les soupçons du Peuple sur la prédation des fonds covid par le régime BBY. L’affaire est trop grave, quand on se rappelle de la situation de peur généralisée pendant la pandémie. Les sénégalais, confinés chez eux, ont été pillés par les tenants du régime. Il faut rappeler que les sénégalais ont directement contribué pour 20 milliards de FCFA environ au fonds covid-19.

« Le vol des fonds covid par le régime BBY doit être puni. C’est d’une gravité extrême« 

Mamadou Lamine Diallo in #Questekki 334

Ce carnage financier est  aussi un pied de nez à leurs PTF (Partenaires Techniques et Financiers) qui les ont soutenus ces 10 dernières années, malgré la corruption et la démocratie piétinée. Les PTF ont contribué pour plusieurs centaines de milliards au fonds covid-19. Leurs fonds ont donc été détournés aussi d’une certaine manière.

Il a été  beaucoup question de croissance lors du débat budgétaire. C’est une bonne chose même si ça va dans tous les sens. L’affaire des détournements des fonds covid remet la corruption au centre du débat économique.

Transparency International a estimé la corruption à 2% du Pib du Sénégal. On parle donc d’un montant de 400 milliards de FCFA environ. De l’argent qui aurait servi à investir dans les zones frontalières du Mali et de la Mauritanie ou  à résorber les abris provisoires de la Région de Sédhiou.