Industrialisation du Sénégal, ICS un des piliers de l’industrialisation en péril 

Questekki  250  du mardi   11  mai   2021

Dossier Ressources naturelles : Gros nuages sur les industries chimiques du Sénégal (ICS)

Les ICS devraient être un des piliers de l’industrialisation et de la révolution agraire  du Sénégal. Mais elles ont été bazardées, sans vision, à des intérêts Indiens. Les investisseurs multinationaux indiens défendent  l’Inde avant tout.

Il y a quelques années une panne de chaudière pour six cent millions de FCFA avait mis à genou la société. Ce fut le prétexte tout trouvé pour que Macky Sall procède à la recapitalisation avec ses indiens à lui, Indorama. Depuis 2019, une panne de la  turbine –souffre se produit régulièrement et a fait perdre aux ICS plus de cent mille tonnes d’acide phosphorique, près de trente-cinq milliards de FCFA à six cent dollars la tonne. Le remplacement de la turbine nécessite moins de deux milliards de FCFA.

« La liquidation des ICS est-elle programmée par Indorama ?« 

Mamadou Lamine Diallo in #Questekki250

Il y a trente ans, un seul expatrié travaillait aux ICS. Ils sont aujourd’hui soixante-dix (70) sur deux mille quatre cent agents (2400). Le Directeur des ressources humaines, un indien qui ne  sait ni parler le français et le wolof, encore moins le Pulaar, règne en maître. Il ne s’occupe que des indiens. L’intersyndicale a raison de demander son renvoi  et d’attirer l’attention sur la panne récurrente de la turbine.

 Dossier nouveau : Le désespoir des syndicats au Sénégal.

Le 1er mai 2021, une des doléances soulevée est l’allongement de l’âge de la retraite. Cette revendication traduit le désespoir des travailleurs. Constatant l’échec de Macky Sall face au chômage massif des jeunes, les travailleurs, pères de famille, ne trouvent d’autres choix que de prolonger l’âge de  la retraite pour disposer de revenus et s’occuper de leurs enfants. C’est pathétique.

Le chômage massif des jeunes n’est pas une fatalité. Il est le résultat de politique économique inappropriée menée par le régime de Macky Sall. Les élites politiques prédatrices de BBY ont rejeté systématiquement toute politique visant l ‘industrialisation du pays. Elles prétendent lutter contre la pauvreté et la fracture territoriale en multipliant les trappes de pauvreté. La classe moyenne au Sénégal ne dépasse pas deux cent mille familles, tout le reste, 1 450 000 familles, vit dans la précarité. Les salariés des secteurs modernes et informels ne dépassent pas cinq cent mille personnes sur sept à huit millions de sénégalais en âge de travailler.

« Face au chômage des jeunes, les syndicats de travailleurs préfèrent-ils enfouir leurs têtes dans le Kouthia ?« 

Mamadou Lamine Diallo in #Questekki250

Les centrales syndicales ont leur part de responsabilité. Leur politique de participation responsable a encouragé les élites de l’APR à poursuivre leur politique anti-industrialisation du Sénégal.

Or, les syndicats doivent être à  l’avant-garde de la lutte pour l’industrialisation. Tekki leur tend la main pour renforcer le camp des forces sociales favorables à l’industrialisation, à l’emploi décent des jeunes et à la gouvernance démocratique des ressources minérales du pays.