Questekki  324  du mardi  11 octobre   2022

Dossier Ressources naturelles : La malédiction du pétrole et du gaz de Macky Sall

Le budget 2023 sera discuté dans les prochaines semaines à l’AN, dans lequel  Macky Sall comptabilise des recettes tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel. Il veut orienter le débat sur les dépenses dites sociales, salaires, subventions multiformes. Pour Macky Sall, en bataille contre le peuple, pour imposer sa troisième candidature, distribuer de l’argent en cette période de cherté de la vie est un moyen de se faire accepter. Il n’y a rien de nouveau, sauf un peu plus d’argent à distribuer.

Il y a deux points qu’on ne peut pas occulter.

1. La dette et notamment les eurobonds. Le  gouvernement devra nous dire quel est le montant exact du service de la dette? Quelle est la part des eurobonds et quel est le montant des arriérés intérieurs baptisés obligations impayées ?

2. Le partage de la production des hydrocarbures entre l’Etat et les compagnies étrangères. Par exemple, pour le gaz naturel, combien BP reçoit par an ? Combien Kosmos reçoit par an? A comparer avec ce que l’Etat reçoit par an?

Qui commercialise la part de pétrole et de gaz naturel du Sénégal? Dans quel pays? Et la SAR? Quelles sont les banques impliquées ?

Voilà quelques questions pour nourrir un débat qui ne fait que commencer. Cette année est décisive pour éviter la malédiction du pétrole à notre pays, comme Macky Sall avec ses amis Ron et Ben veulent nous y précipiter.

Dossier nouveau : Il faut engager le combat pour la souveraineté alimentaire

Samir Amin me disait au cours d’une conversation dans les années 1980 que les prix sont élevés, parce que les populations n’ont pas les moyens d’acheter les biens et services en question.

Au Sénégal, Macky Sall a polarisé les revenus des dix dernières années dans les poches des affidés de la dynastie FayeSall, de quelques importateurs associés et des entreprises étrangères.

Au finish, la classe moyenne, c’est moins d’un ménage sur 10, et ceci avec le concours de la Diaspora. L’écrasante majorité des 1 600 000 ménages sont dans la pauvreté et la précarité et ne peuvent pas acheter les  denrées de première nécessité en quantité souhaitée.

S’il en est ainsi, c’est que Macky Sall a privilégié les importations sur la production locale. Or, c’est la production locale qui permet de distribuer des revenus aux Sénégalais. C’est l’entreprise locale qu’il faut soutenir donc.

La covid 19 a reposé les bases de la souveraineté alimentaire. Le Sénégal doit garantir la disponibilité à tout moment de l’eau potable, du riz, de l’huile, de la tomate et du sucre. Ces biens doivent être produits localement et on sait le faire.

Le Président du CNP a attiré l’attention sur la filière tomate du nord du Sénégal, la disparition de la Socas. Les entreprises qui produisent ces biens doivent être soutenues et il faut  encourager l’augmentation de la production de riz, de la tomate, de l’huile avec la Sonacos et du sucre. Évidemment, il est plus facile de financer les activités politiques de BBY par les importateurs. Cela est bien connu au Sénégal depuis longtemps.

On le sait, le sucre est visé depuis l’arrivée au pouvoir de Macky Sall avec les pressions de l’Unacois. Le Brésil, via un reconditionnement au Nigeria, veut prendre le marché de l’Afrique de l’Ouest. Le Bénin dit Non. C’est une bonne décision.

Macky Sall aime la compagnie des importateurs. Il est souvent avec l’importateur M Lam, nouveau riche du régime BBY. A surveiller.