Le bradage du foncier s’accélère au moment où le règne de Macky tire à sa fin

Questekki  320  du mardi  13 septembre   2022

Dossier Ressources naturelles : En fin de règne, le bradage du foncier s’accélère

Le bail de 30 ans donné par l’Etat à la société Sertem de Léopold Ngom pour 150 millions environ pour une superficie de 8600 m2  sur les terres de l’université est en soi un scandale financier, économique et politique.

Politique, ce foncier est dédié à l’enseignement supérieur de nos jeunes dont le nombre augmente. L’ENEA, création de Mamadou Dia, reflète sa vision d’une économie endogène, qu’il faut donc protéger. Il est heureux que le Syndicat Saes se soit levé pour obliger Macky Sall à reculer.

Économiquement, comment peut-on allouer des ressources destinées à l’éducation, deuxième priorité après la santé, à de la spéculation immobilière dont la création d’emplois à moyen terme est insignifiante et contribue à l’inflation.

« BBY en fin de règne accentue le bradage du foncier« 

Mamadou Lamine Diallo in #QUestekki 320

Financièrement, le m2 de bail à Mermoz se négocie à presque un million, donc 150 millions pour l’Etat à actualiser, d’un côté,  8,5 milliards pour la Sertem, de l’autre côté.

Ce scandale fait suite à une série continue après les affaires du domaine public maritime : le Sporting club de Dakar, l’hôpital le Dantec à la galaxie FayeSall, les maisons et immeubles du plateau bradés à  des dignitaires du régime, le camp Lat Dior. La liste est longue et pour contourner la loi sur le foncier privé de l’Etat, Macky Sall a créé la Sogepa qui hérite du patrimoine privé de l’Etat et se charge dans une légalité préfabriquée de brader ce patrimoine à des affidés du régime. 

On demandera la liste des attributaires du DPM (Domaine Public Maritime) et du foncier privé de l’Etat dès l’installation de l’Assemblée nationale et on verra si Macky Sall respectera la loi en donnant instruction à son gouvernement de répondre favorablement et dans la transparence.

Dossier nouveau : Il est temps de défendre nos entreprises

Je l’ai rappelé, la sortie de covid19 sera dure pour l’économie nationale. Il s’y est ajouté la guerre d’Ukraine. Inflation mondiale et en plus hausse du fret, du prix des céréales, du pétrole et hausse du dollar.

Dans ce contexte, tous les États cherchent à défendre leurs industries et leurs entreprises. Le développement, c’est l’industrialisation aussi. Les infrastructures et autres réalisations doivent soutenir l’industrialisation, sinon elles font tourner l’économie à vide et accumulent de la mauvaise dette. Et voilà ce qui est arrivé à Macky Sall.

Au Sénégal, les cimentiers sont menacés et la CSS ( Compagnie Sucrière Sénégalaise) en particulier.

« Il faut sauver l’industrie sénégalaise et les emplois face à l’assaut des importateurs alliés aux occidentaux.« 

Mamadou Lamine Diallo in #Questekki 320

Les cimenteries étouffent avec la hausse des droits de douane et des coûts des intrants. 

Pour le sucre, l’affaire est géostratégique. Le Brésil, pour sauver son industrie, lance une offensive. Il passe par le Nigeria pour changer l’emballage et envahir le Sénégal par les importateurs de la galaxie FayeSall et de l’APR.

C’est grave. Il faut sauver l’industrie nationale et les emplois avec. C’est une question de survie économique. L’appel du patronat est saisissant.  La classe politique doit comprendre les enjeux.

Je pense que les commissions des affaires économiques et des finances doivent auditionner le monde de l’entreprise dès l’installation de l’Assemblée nationale.