Questekki 220 du mardi 13 Octobre  2020

Dossier Ressources naturelles : Crise foncière à  Termes sud, l’honneur de l’armée bafouée par le régime Faysall

L’affaire Termes Sud qui a mis à mal l’honneur de l’armée, montre l’acuité de la réforme foncière et la nécessité d’une clarification des questions de propriété dans notre pays. Rien ne peut justifier ce traitement humiliant infligé à des anciens militaires. Dans ce pays, le patriotisme est plus chez les militaires que  dans la classe politicienne des prédateurs. Les 79  familles de Termes Sud de Ouakam méritent notre respect. Cette affaire nous ramène à la planification de l’aménagement du territoire.

 Ce sont les institutions de Bretton Woods, à la suite du rapport Berg, qui ont décidé de mettre fin  à la planification du développement  lancée par le Père Lebret, Cheikh Amidou Kane et le Président Mamadou Dia dans notre pays autour des années 1960.

Crise foncière à  Termes sud, l’honneur de l’armée bafouée par le régime Faysall 

Devenu libéral par instinct, Macky Sall s’est inscrit dans ce sillage. La planification suppose des études sur le devenir d’une nation et fixe des objectifs et une trajectoire pour les atteindre. C’est un outil incontournable dans un pays à forte croissance démographique et qui doit résoudre la question centrale de l’accroissement de l’’épargne et des investissements publics à partir d’un capital naturel donné, notamment le foncier.

L’aménagement du territoire ne peut pas être laissé au libre jeu du marché. A ce jeu, les prédateurs sont gagnants et la mal urbanisation s’impose, ce qui est arrivé dans toutes nos villes, Dakar, Thiès,  St Louis, Kaolack etc.  Les zones non édificandi sont assiégées au vu et au su de l’administration des domaines et de l’urbanisme.


J’ai déjà indiqué que si on veut éviter une crise foncière et aménager le territoire de manière équilibrée, on  doit mettre fin à la toute puissance  de la CCOD (Commission de Contrôle des Opérations Domaniales) contrôlée par le ministère des finances.  A y réfléchir de plus près, quel est le sens de mélanger les impôts et les domaines ?

Dossier nouveau : la République doit sanctionner le député de Ranérou. 

 Ce qui est important pour mobiliser les talents d’un peuple, c’est bien la société de confiance. Celle-ci s’appuie sur des institutions légitimes à même de mettre en pratique les règles issues de la société de confiance. C’est la confiance qui permet de mobiliser le peuple pour célébrer le Magal en pleine covid19. La gouvernance démocratique est la confiance populaire incarnée dans des institutions dont le fonctionnement obéît à des règles précises, parmi lesquelles le renouvellement à date  et la limitation des mandats des élus. Le mandat des élus locaux  est terminé au Sénégal.

Le pilier central de ce système de confiance est la justice. Celle-ci  bat de l’aile  Après un bras de fer avec les greffiers, c’est le tour de l’UMS  à la suite  des accusations de corruption entre magistrats.. Il est vrai que son indépendance est virtuelle, nous l’avons testée dans l’affaire de Franck Timis et son facteur Aliou Sall.   Il faut que la justice se ressaisisse. Que BBY laisse les juges faire leur travail en toute éthique comme le rappelait un des leurs, le juge Keba Mbaye. Laissez les juges Téliko et Ngor Diop  tranquilles !

La République doit sanctionner le député de Ranerou

Dans notre pays, l’Assemblée nationale, depuis le 23 juin 2011, suit une trajectoire de baisse tendancielle de sa crédibilité. Rien n’y fait, en plus de la conception présidentialiste du pouvoir des chefs de BBY, le comportement  de certains députés est inadmissible en république.

Ce qui vient de se passer au Mali  démontre la supériorité éthique de la gouvernance démocratique sur la dictature. Celle-ci commence aussi avec les coups d’état électoraux, de troisième mandat et les déclarations à caractère ethniciste comme c’est le cas en Côte d’Ivoire, en Guinée de Alpha Condé et dans le Ranerou de Macky Sall. La République doit sanctionner ce député de Ranerou, Président du conseil départemental.