Questekki  234  du mardi 19 janvier   2021 

Dossier Ressources naturelles : Le pétrole et les sept mandats de Paul Biya au Cameroun.

Les Sénégalais, surtout les jeunes, ne connaissent pas Paul Biya, Président de la République du Cameroun depuis 1982, presque quarante ans. Mais ils aiment bien les footballeurs Roger Milla,  Samuel Eto’o. Le Cameroun est un pays gorgé de ressources naturelles et de talents comme le Sénégal.

Paul Biya, qui a réussi à tromper la vigilance du premier Président du Cameroun, Amadou Ahidjo, enterré à Yoff Dakar, pour se faire nommer  Premier ministre et désigné Président de la République, règne en maître absolu dans ce pays, la patrie de Um Nyobe, Dr Felix Moumie, Osende Afana. Le secret de cette prouesse réside dans l’argent du pétrole et une alliance soudée avec l’armée, la gendarmerie et les services de renseignements.

Paul Biya, inspirateur de Macky Sall cherche un 7ème mandat au Cameroun

Mamadou Lamine Diallo in #QUESTEKKI234

Paul Biya, qui passe six mois de l’année dans un hôtel luxueux de Suisse, a assis sa dictature ou sa « démocrature » en cassant  de l’opposant et en jouant sur les différences ethniques et régionalistes. Il n’a pas réussi à sortir son pays du sous-développement avec son  régime de prédation partagée. A dire vrai, on a l’impression que Paul Biya et Macky Sall ont été formés à la même école.

Dans tout ce qui se trame au Sénégal, il ne fait pas de doute pour moi que le projet politique de Macky Sall est le même que celui de Paul Biya, c’est ce que j’ai nommé la dictature de la famille FayeSall. Dans sa phase actuelle de mise en œuvre, il faut casser de l’opposant, répression, intimidation, cooptation moyennant  des espèces sonnantes de quelques milliards de francs. Le brave Boubacar Seye de Horizon sans frontière d’Espagne en fait les frais.  Mais cela ne peut prospérer au Sénégal. L’intimidation ne passera pas.

Dossier nouveau : Covid-19 : Le Sénégal doit-il s’endetter pour vacciner sa Population ?

Les Pays de la frontière technologique se sont empressés de produire des vaccins classiques ou nouveaux à des prix variant entre 3 euros et 31 euros la dose: Etats Unis, Chine,  et Etats Unis – Allemagne, Angleterre – Suède,  et Russie. 

L’OMS  a lancé l’initiative COVACS soutenu par la fondation GAVY, destinée à aider les pays membres et éligibles à vacciner 20% de la population la plus vulnérable à fin décembre 2021.

Au Sénégal, sauf indication contraire du Sieur Diouf Sarr à la tête de 3000 cadres sérieux de l’APR, la population vulnérable  tourne autour de 500.000 personnes, celles qui ont plus de soixante ans ou présentant des comorbidités.  Donc, il faudrait un million de doses pour le Sénégal en 2021 si les conditions de conservation sont réunies.

Seule la corruption du régime peut justifier la frénésie pro-vaccin Covid de BBY

Mamadou Lamine Diallo in #questekki234

Cependant, selon les chiffres de Macky Sall, il y a environ 500 décès du Covid 19 en 2020 et une baisse de l’activité économique de 6% du PIB à 2,2% soit 500 milliards de fcfa environ. Dans ses circonstances, pourquoi se précipiter à chercher des vaccins avec des pays dont l’objectif à court terme est de rentabiliser les centaines de millions d’euros investis pour produire les vaccins. L’Afrique a une population vingt fois plus importante que celle de l’Italie et enregistre le même nombre de décès Covid, 35.000. C’est donc l’Italie qui a intérêt à s’engager tout de suite dans un programme de vaccination. Et le Sénégal d’observer alors l’évolution de la pandémie dans ce pays. Il  n’y a donc que la corruption du régime qui peut justifier cette frénésie pro – vaccin de BBY.

Ce qui est sûr, c’est que  les masques marchent: ils protègent de la contamination. Le problème au Sénégal est la perte de crédibilité de la parole du gouvernement. Elle est incapable de convaincre. Le Sieur Moustapha Diop, qui a promis de nous industrialiser en deux ans ferait mieux de soutenir la production locale de masques, au lieu de nous laisser envahir par les importations de Chine. Il est vrai qu’il est plus doué dans les opérations visant à rassembler les femmes dans les stades et à distribuer de l’argent public. En attendant, il faut renforcer les CTE pour  la prise en charge des cas graves.  Sur ce plan , Diouf Sarr a lamentablement échoué.