Crise au Sénégal : Gaz de St Louis et Enjeux Institutionnels
Questekki 393 du mardi 6 février 2024
Dossier Ressources naturelles : Le champ gazier de St Louis, GTA, sera-t-il en production en juin 2024 ?
Le Ministre des finances, le Petit BA, a déjà budgétisé les revenus du gaz naturel du gisement de St Louis. Ce qui lui permet d’annoncer une croissance de 10% en 2024. Rien n’est moins sûr.
La situation politique née du report violent de l’élection présidentielle du 25 février 2024 a un effet négatif sur les investisseurs. Ceux-ci s’interrogent sur le futur du pays, l’opérateur BP de même à l’évidence.
« Le coup d’état constitutionnel de Macky Sall va retarder la mise en production du champ gazier de St Louis.«
Mamadou Lamine Diallo in #Questekki 393
Les incertitudes politiques nées de la volonté de Macky Sall de rester au pouvoir vont affaiblir l’économie. Les flux financiers vers le Sénégal vont baisser aussi bien de la part des PTF que des investisseurs privés.
Le Sénégal peut basculer vers les pays à risque et perdre la rente démocratique. Les marchés financiers ont réagi, la prime de risque augmente pour le Sénégal. Macky Sall poursuit son projet d’émirat gazier. Rira bien qui rira le dernier.
Dossier Nouveau : le Sénégal, comme l’Afrique, face aux priorités institutionnelles
Je soutiens depuis 1996 que l’Afrique doit résoudre la question de ses institutions pour progresser dans la voie du développement ; pour la question de l’institution Président de la République : comment diriger ? Qui doit diriger ?
« Macky Sall veut contourner la limitation à deux mandats de la constitution, en se donnant un mandat glissant.«
Mamadou Lamine Diallo in #Questekki 393
Je soutiens qu’il faut commencer par limiter les mandats, deux mandats de 5 ans au maximum. C’est la question fondamentale de laquelle découlent les autres.
Le Sénégal était à deux doigts de réussir cet examen de passage. Macky Sall a organisé un coup d’état constitutionnel pour bloquer cette avancée démocratique du peuple sénégalais ce lundi noir du 5 février 2024.
Le Sénégal n’a pas le choix. C’est la porte d’entrée pour l’industrialisation du pays.